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Le meilleur espoir de 2022 est connu et ce n'est pas Juraj Slafkovsky

Publié le 4 février 2023 à 12h21
PAR NICOLAS DESROSIERS
Lors du repêchage 2022, le Canadien de Montréal a opté pour l'étoile montante qu'était Juraj Slafkovsky, plutôt que le choix consensuel qu'était Shane Wright.

Tout le monde ou presque s'entend pour dire que le grand Slovaque deviendra un très bon joueur de hockey pour le Tricolore. Il devrait être une pièce maîtresse du succès de l'équipe pour plusieurs années, et ce, malgré une première plus difficile qu'anticipée dans la LNH.

Il y avait trois chevaux de tête pour cette cuvée qui n'était pas exceptionnelle, soit Wright, Slafkovsky et Logan Cooley. Dans les circonstances, Kent Hughes a choisi le meilleur joueur disponible à ce moment-là, selon l'évaluation de son équipe de recruteurs.

Cependant, quelques mois plus tard, le portrait aurait changé, alors que l'attaquant de 18 ans n'est plus perçu comme étant une future vedette de la LNH, selon certains experts.

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Le journaliste de La Presse, Alexandre Pratt, s'est intéressé à ce sujet en consultant un modèle qui a fait ses preuves, celui de Byron Bader, du site Hockey Prospecting.

Ce site évalue les chances qu'un espoir de la LNH devienne un jour une super vedette selon de nombreuses variables et comparatifs. Son modèle analytique est une référence dans le domaine, alors que même des équipes de la LNH l'utilisent.

Un peu plus de six mois plus tard, disons que le numéro 20 du Canadien n'obtient pas une très bonne note. Voici le classement des sept premiers joueurs sélectionnés au dernier repêchage.

1. Juraj Slafkovsky (Canadiens) - 5 %
2. Simon Nemec (Devils) - 49 %
3. Logan Cooley (Coyotes) - 78 %
4. Shane Wright (Kraken) - 56 %
5. Cutter Gauthier (Flyers) - 26 %
6. David Jiricek (Blue Jackets) - 30 %
7. Kevin Korchinski (Blackhawks) - 77 %

Selon l'outil de Bader, il y a seulement 5 % de chance que Slafkovsky devienne une vedette, quand même incroyable!

On constate ici que c'est le jeune Logan Cooley qui obtient la meilleure note, suivi de très près par l'espoir des Blackhawks de Chicago, Kevin Korchinski, le défenseur que l'on a vu avec l'équipe canadienne au dernier mondial junior.

Il faut ajouter à ceci la nuance que le développement d'un joueur peut devenir très imprévisible. Le meilleur exemple à ceci est l'explosion subite de Tage Thompson cette saison. Ce dernier est devenu une vedette à 25 ans, alors qu'il n'y avait plus aucune raison de croire qu'il atteindrait ce potentiel.

À 23 ans, il était marchandé contre un choix de quatrième ronde et deux ans plus tard, il est l'un des meilleurs joueurs de centre de la Ligue nationale.

Parmi les autres joueurs du Canadien, Filip Mesar se situe à 25 %, mais c'est la note de Lane Hutson qui fera du bien aux partisans de l'équipe alors qu'il est à 72 %. Franchement incroyable, surtout provenant d'un joueur repêché au 62e rang à peine six mois plus tôt.

Pour ce qui est d'Owen Beck, il obtient la même note que Slafkovsky avec 5 %.

Comme je l'ai mentionné plus haut, c'est un modèle qui analyse plusieurs comparables et variables, mais ça ne prend pas en compte le développement d'un joueur qui est un élément imprévisible, surtout pour les joueurs avec des gabarits imposants comme Slaf.

Même si j'estimais que Logan Cooley avait le plus gros potentiel offensif à long terme, je persiste à croire que le premier choix au total du CH aura une belle carrière dans la LNH.

Il faut rappeler qu'il n'est âgé que de 18 ans. C'est souvent après quatre ou cinq ans qu'on peut véritablement analyser une séance de repêchage d'une année choisie, donc il faudra être patient avant de savoir si le Canadien aura misé sur le bon joueur au tout premier rang.


Crédit: HabsetLNH.com
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